Le technicien et la technicienne de maintenance surveillent et entretiennent les mâts et les nacelles, véritables salles de machines perchées au sommet de l’éolienne. Sujets au vertige, s’abstenir !
Plutôt prévenir que guérir, c’est leur devise. Tout mettre en œuvre pour éviter la panne, c’est leur rôle.
Une partie de leur travail relève de la maintenance préventive. Ce qui signifie intervenir périodiquement sur les machines pour les nettoyer, les graisser, vérifier l’état des composants, remplacer les filtres et les petites pièces d’usure, pour qu’elles tournent correctement. Lors d’une panne, ils doivent en trouver l’origine et résoudre le problème dans les meilleurs délais : remplacement des éléments défectueux, essais et remise en service.
Un système de télésurveillance leur permet de suivre les paramètres techniques et de production de chaque éolienne, et de réagir à la moindre anomalie. Une surveillance qu’ils complètent via des rondes effectuées sur le terrain. Grâce à ces dernières, ils peuvent pointer un dysfonctionnement non détecté à distance.
Généralement affectés à un site, ils opèrent sur d’autres parcs en cas de nécessité, parfois sur toute la France.
Pour des questions de sécurité, le technicien et la technicienne de maintenance éolienne exercent en équipe. Les interventions se font en binôme, sous les ordres d’un responsable de secteur. À plusieurs dizaines de mètres de hauteur, ils sont sécurisés à l’aide de harnais. Les éoliennes fonctionnant en permanence, ils peuvent être d’astreinte, et donc mobilisés d’urgence, de jour comme de nuit et même le week-end. Une bonne résistance est de mise : pluie, neige, froid, quelles que soient les conditions climatiques, une panne n’attend pas.
Le nombre de parcs éoliens installés en France augmentant, les effectifs de maintenance suivent la même progression. Les places à prendre souvent en CDI se trouvent soit chez les constructeurs et les exploitants de parcs éoliens assurant eux-mêmes la maintenance soit chez les sous-traitants.
Dans les Hauts de France, fin février 2020, l’État a autorisé la construction et l’exploitation de 2 589 éoliennes dont 1917 étaient en production. Entre 2009 et 2019, la production d’électricité dans la région provenant de l’éolien a été multipliée par 6.
Un technicien et une technicienne peut devenir rapidement responsable d’une zone géographique et d’une petite équipe. Vient ensuite la fonction de manager France à la tête de toute l’équipe de maintenance. De futurs parcs éoliens en mer vont aussi faire évoluer les compétences dans les prochaines années.
Le technicien et la technicienne possède en général un diplôme de niveau Bac+2 comme par exemple le BTS maintenance des systèmes option éoliens. Le métier est également accessible après une licence pro, en 1 an après un bac+2, qui permet de se spécialiser dans l’énergie éolienne ou la maintenance et l’exploitation des systèmes éoliens. Dans les 2 cas, ils sont aussi formés par l’entreprise qui les embauche.