Ils sont éco-délégués de leur collège ou participent au conseil de vie collégienne. Une vingtaine d’élèves du collège Léon-Blum ont visité le chantier de leur établissement actuellement en pleine reconstruction.
Objectif : faire découvrir aux jeunes ce que représente concrètement la certification Haute Qualité Environnementale (HQE) que l’établissement vise tout au long des étapes du chantier.
Il est fondamental que les élèves s’approprient la démarche HQETM et prennent conscience de l’importance de la qualité environnementale de leur établissement , et ainsi devenir des ambassadeurs de l’éco-citoyenneté
, souligne Jean-Michel Audubert, le principal.
Ainsi, tout au long de leur pérégrination, casque sur la tête et portable à portée de main, les élèves ont pu faire le tour du chantier.
Minimiser les déperditions de chaleur
D’abord, jetons un œil sur le site : « Toutes les entreprises, soit une cinquantaine de personnes sur le chantier, utilisent des bennes spéciales pour le recyclage des déchets, plastiques, métaux, pierres, etc »
, indique d’emblée Grégoire Noyer.
D’une structure en béton, le bâtiment va recevoir des fenêtre en aluminium en double vitrage pour maintenir la chaleur, mais aussi pour améliorer l’acoustique.
Parallèlement, il sera doté d’une ventilation double flux, pour permettre le recyclage de l’air. L’air chaud restera ainsi à l’intérieur, sans déperdition de ventilation en hiver.
Eclairage LED et détecteurs de mouvements
Passage à l’étage pour observer la classe témoin. Cette classe est déjà aménagée, hormis les peintures et le mobilier, pour tester les différents dispositifs mis en place
, précise Grégoire Noyer.
Les couleurs claires sont préconisées dans les collèges HQETM pour accentuer la lumière naturelle. On teste les couleurs, avec des peintures bio à basse émissions de polluants pour ne pas altérer la qualité de l’air, mais aussi les lumières led, dont la durée de vie est beaucoup plus longue que l’éclairage traditionnel et sont surtout beaucoup moins énergivores.
Des détecteurs de mouvements permettront l’optimisation de l’éclairage
Les élèves sont unanimes : fusent alors des oh !
d’admiration et les portables déclenchent photos et vidéos.
Une conception adaptée
Retour au rez-de-chaussée. L’architecte explique : l’orientation des différents bâtiments n’est pas le fruit du hasard. Elle a été étudiée en fonction du soleil, des vents dominants, par rapport à la fonction du bâtiment.
Le préau du collège a été orienté de façon a être à l’abri du vent
Les élèves ont également pu visiter les sanitaires, lesquels seront alimentés par la récupération des eaux pluviales, la salle de sport, pourvue d’isolant acoustique ou le futur garage à vélos complètement sécurisé.
L’entrée du collège a été totalement repensée, avec un sas d’accès composé de deux grilles consécutives donnant sur la cour. Pour Christian Caillier, chargé de mission Bâtiment au Département, cette disposition permet d’éviter les déperditions de chaleur. Dans le temps, les halls étaient chauffés, mais souvent, les portes d’entrée restaient grandes ouvertes !
Venir à vélo ou à pied
Les abords du collège n’ont pas été oubliés. Un cheminement doux, depuis l’école élémentaire toute proche, a été prévu. Il s’agit de favoriser l’accès au collège par d’autres moyens que la voiture, c’est-à-dire à pied ou à vélo. Un collège HQE, c’est aussi cela !
, commente Jean-Michel Audubert.
Ca paraît grand, c’est déjà beau et c’est intéressant de voir en vrai ce qu’est la Haute Qualité Environnementale, comment elle se conçoit
, commente Appolline, élève de troisième, qui n’envisage pas pour l’heure de travailler dans le BTP, mais le métier d’architecte pourrait m’intéresser
, lâche-t-elle en fin de visite.
Grégoire Noyer confirme : « ce type de visite peut éventuellement permettre aux jeunes de découvrir concrètement les métiers du bâtiment et susciter ainsi des vocations ! »
A noter qu’un autre collège est actuellement en reconstruction selon les normes de Haute Qualité Environnementale, Jules-Ferry à Anzin.
Au total, 25 collèges ont déjà été certifiés HQETM.
