Début avril, 16 collégiens ont suivi une sensibilisation aux métiers de la police dans le cadre de leur stage de troisième. Cette sensibilisation s’est déroulée à l’école nationale de police de Roubaix-Hem.
Plus de 200 demandes sur le site Mon stage de troisième, seulement 16 candidatures retenues… Ces trois jours de découverte du métier de policier proposés aux élèves de troisième ont rencontré un joli succès !
Les heureux élus ont eu droit à bien plus qu’une présentation formelle de la fonction policière dans sa globalité. « Ils ont balayé l’ensemble de nos métiers, et ont pu découvrir les différentes carrières qui s’ouvrent à eux au sein de notre institution », souligne le commandant Aude Meybeck, chef du pôle conseil de la zone Nord, représentant pour l’occasion la commissaire divisionnaire Céline Kichtchenko à l’origine des stages. Un emploi du temps bien rempli au cours duquel les collégiens ont fait notamment connaissance avec la police aux frontières (PAF) et la police technique et scientifique (PTS), avec en point d’orgue, la reconstitution d’une scène de crime sur laquelle ils ont été invités à intervenir.

« Le site monstagedetroisieme.fr s’adresse à l’ensemble des collégiens de classe de 3e. Ils y trouveront une offre de stage diversifiée grâce à la mobilisation du Département du Nord auprès de son réseau professionnel. Une première approche du monde du travail qui nourrira leur réflexion sur leur orientation et sur leur avenir. »
– Marie Cieters, vice-présidente en charge de l’Éducation et des collèges
« J’ai encore plus envie de rentrer dans la police »
« C’est une super expérience », commente Hugo, en 3e au collège Raymond-Devos à Hem. « Depuis tout petit, j’ai toujours été intéressé par la police, c’est un métier qui me passionne ». Même son de cloche pour Maya venue de Guy-Mollet, à Lomme. « Je suis attirée par ce métier depuis quelques années, mais je n’avais jamais fait la démarche de me renseigner. Alors quand j’ai vu sur Nord Collèges qu’on pouvait faire notre stage dans la police, je me suis tout de suite inscrite sur la plateforme ».
Du côté des policiers mobilisés pour ce rendez-vous, on estime qu’il n’est jamais trop tôt pour communiquer sur cette filière et ses spécificités. « Ces dernières années, on a connu un regain d’intérêt grâce aux séries télé, mais ce qu’on y voit est idéalisé. Là, c’est l’occasion d’évoquer la réalité du terrain », explique Léa, policière scientifique depuis 15 ans. « Ce genre de stage est très bien pour mettre les jeunes devant la réalité », complète Cédric, son collègue, déjà 25 ans de boutique. « Certains s’attendent à un copier-coller de ce qu’ils voient dans les séries, et ne prennent pas en compte la confrontation directe et réelle à la mort. »

« Enquêtrice, pas scientifique »
Ces trois jours de stage ont également permis de faire le point sur les différents modes d’entrée dans la police, et les concours nécessaires pour pouvoir, à terme, revêtir l’uniforme. « J’ai découvert ce métier comme ces jeunes, quand j’étais au collège, et à cette époque-là, je pensais que c’était complètement inatteignable », développe la policière. Donc c’est important de démystifier tout ça. J’avais un profil scientifique avec un attrait pour la biochimie et les maths, et c’est mon frère, déjà dans la police, qui m’a dit que j’avais toutes mes chances au concours d’entrée dans la scientifique.
Quant à Hugo et Maya, ils repartent plus motivés que jamais pour exercer cette profession. « J’ai déjà vu quelles disciplines sportives j’allais devoir travailler pour mettre toutes les chances de mon côté », glisse l’adolescent. « Moi j’ai encore plus envie de rentrer dans la police plus tard, mais comme enquêtrice, pas comme scientifique », conclut sa voisine de table.

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Crédits photo : Philippe Houzé